VISITER UN MALADE
Mettons-nous à l’école de Mère Teresa :
« Seigneur, aide- moi à te voir chaque jour dans la personne de tes malades. Si tu te caches sous le déguisement du coléreux, du mécontent, de l’arrogant, fais que je te reconnaisse en disant : Jésus souffrant, comme il est doux de te servir. Seigneur fais- moi comprendre la grandeur de ma responsabilité. Ne me laisse pas y être infidèle en me laissant aller à la froideur, à la sécheresse ou à l’impatience ».
Conseils pratiques d’un malade à son visiteur
1 Prévenez-moi de l’heure de votre visite
Je ferais un brin de toilette, je chercherais ce que je vais vous dire, vous demander. Bref je préparerais mon cœur et mon attente sera plus agréable ou bien je vous dirai que je suis trop fatigué pour voir aujourd’hui.
2-Soyez exact au rendez-vous
Ne me laissez pas me tourmenter pour vous.
3-Venir seul ou à plusieurs
Si vous êtes plusieurs, asseyez-vous à ma hauteur, placez- vous, tous, du même coté du lit.
Evitez tout aparté dont je pourrais me sentir exclu.
Pensez aussi à venir seul à tour de rôle, m’offrant la joie d’être seul avec vous.
4-Evitez un double écueil
Celui de la jovialité exubérante qui se veut réconfortante et l’air plaintif qui croit exprimer de la pitié.
Placez-vous ni trop près, c’est indiscret, ni trop loin, cela génère de la distance.
5-Voyez ce que vous pouvez m’apporter
Avant de choisir pour moi ce qui « doit » me faire plaisir, réfléchissez à mes besoins matériels mais aussi spirituels (j’en ai parlé peut être discrètement lors de notre dernière conversation).
6-Préparez- vous à la visite
Mettez-vous au courant des évènements positifs susceptibles de m’intéresser. N’oubliez pas ce que je vous ai déjà partagé, je saurais que j’ai du prix à vos yeux.
7- Soyez délicats avec moi
Aidez-moi à ne pas m’appesantir sur ma maladie, ne me plaignez pas même si mon sort est triste. Dites-moi combien vous admirez que je sache sourire encore. Demandez- moi ce dont j’ai besoin là, maintenant.
Quand je reçois un coup de fil en votre présence, au besoin éclipsez-vous que je puisse me livrer à ma guise auprès de mon interlocuteur.
8-Si j’explose devant vous
Écoutez-moi sans m’interrompre. Si vos yeux s’emplissent de larmes, c’est peut être moi qui finirai par vous consoler. N’essayez pas de me persuader que j’ai tort de m’exaspérer, j’ai tant de raisons de le faire. Accueillez tout. « Tout comprendre serait tout pardonner ».
Cette occasion que j’ai de me défouler me fait du bien et peut montrer que j’ai confiance en vous.
En conclusion
Je visite un(e) malade alors je médite la pensée de Saint Vincent de Paul :
« C’est l’amour que vous aurez envers eux qui leur permettra de vous pardonner ce que vous faites pour eux »
Extrait de l’intervention de Jean-Pierre Frances au cours de la rentrée du Service Compassion de la Paroisse de La Nativité
Jean-Pierre Frances
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Contact : André Giroud